ONTT : Les causes d’un malaise

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La grève de trois jours déclenchée le 13 novembre par le personnel de l’ONTT, sous la houlette du syndicat UTT, mérite qu’on s’y arrête. Aussi peu représentative soit-elle, l’UTT, qui revendique 500 adhérents recrutés essentiellement parmi le personnel des commissariats et des écoles de formation, a su tirer profit du malaise persistant parmi les cadres et employés de l’Office, inquiets du manque de perspectives de changement pour eux et pour leur établissement.

L’ONTT est en mal de réforme depuis des années. Il lui manque un “projet d’entreprise”, pour reprendre le langage du secteur privé, ce qui passerait par la clarification de sa vocation et de son rôle par rapport au Ministère. Or une telle réforme ne semble pas du goût des gouvernements de ces dernières années, y compris l’actuel.
En effet, au-delà des slogans critiquant le Directeur général ou le Ministre lui-même – qui « ne lit pas, n’écoute pas et ne soucie de rien », selon S. Mejri, secrétaire général de la fédération du Tourisme de l’UTT – les grévistes expriment leur ras-le-bol de « l’ancien système qui perdure ». Et comme l’exprime si bien F. Maghraoui de l’UTT : « le problème n’est pas celui des personnes mais celui du système ».