Le dernier Majless Choura où Ennahda a décidé l’éviction de Jebali au profit de Laârayedh s’est tenu à l’hôtel César, sur la route de La Marsa. Le moins qu’on puisse dire, c’est que le choix du lieu où s’est joué l’avenir du gouvernement était inapproprié. En effet, l’hôtel est sous le coup d’une décision de démolition de son extension à l’étage qui comprend justement la salle de réunion, émanant de la municipalité de La Marsa et datant de juin 2011, ainsi que d’une décision de fermeture signée par le ministre du Tourisme d’alors, Mehdi Houas.
A ce jour, ces décisions ne sont pas appliquées car, nous dit le directeur de l’hôtel, M. Debbich, l’hôtel en a fait suspendre l’application en déposant à son tour une plainte contre le Commissaire régional au Tourisme. Lequel Commissaire est, semble-t-il, accusé par l’hôtel de corruption.
A l’ONTT, on se montre peu bavard à ce sujet, même si on s’étonne qu’un hôtel puisse à ce point faire fi des décisions de l’administration au vu et au su de tous. Au-delà de l’imbroglio juridique de cette affaire, à notre tour de nous étonner du choix de cet hôtel par le parti au pouvoir, chantre affiché de « la légalité », prenant ainsi le risque de cautionner la rébellion contre l’administration.
A moins que ce choix d’Ennahda ne soit purement symbolique, pour dire que, cette fois, César-Ghannouchi aura triomphé de Brutus-Jebali…
LM