Au moment où un nouveau gouvernement se forme, il serait opportun d’établir le bilan de l’actuel détenteur du portefeuille du Tourisme. On retiendra de Jamel Gamra un style de gestion attaché au consensus, et une propension personnelle à rester “calme et poli” avec ses interlocuteurs qui lui ont permis d’instaurer une certaine sérénité entre les professionnels et l’administration. A cela s’ajoute ce qui semble être une conviction chez lui, son adhésion au développement du secteur.
Cependant ces qualités, qui lui ont valu un préjugé favorable auprès des professionnels, semblent constituer son principal handicap au sein d’un gouvernement moins bien intentionné que lui à l’égard du tourisme, et dont les seules décisions récentes se résument à l’alourdir de nouvelles taxes au moment où sa rentabilité se détériore du fait même des erreurs de ce gouvernement.
En fait, le défaut de Jamel Gamra, c’était bien le gouvernement auquel il appartenait. On serait donc tenté de plaider pour son maintien dans le nouveau gouvernement, afin de le mettre à l’épreuve et de voir s’il tiendrait au moins une partie de ses promesses. Et surtout, pour ne pas perpétuer ce triste record du secteur du tourisme qui se voit changer de ministre tous les six mois.