Si 2013 était l’année de l’agitation politique, 2014 sera celle des restrictions budgétaires. La phrase la plus symptomatique de ce qui nous attend pour l’année prochaine est sans conteste celle prononcée par le Ministre des Finances Elyes Fakhfakh – qui tente de sauver sa sortie : « Vous avez clochardisé ce budget » (“chalaktou el mizanya”). Cette phrase se rapporte à la création du fonds de compensation pour les Nahdaouis, dont l’une des conséquences est de compromettre les chances de succès et la crédibilité du chef de gouvernement nouvellement désigné, Mehdi Jomaa.

Quoi qu’il en soit, l’année 2014 s’annonce sous le signe de la disette et notamment pour le tourisme. Celui-ci vivra l’application des nouvelles taxes sur les nuitées, affrontera les remous de la mise en œuvre de l’AMC (Société de gestion d’actifs) et subira encore l’instabilité politique qu’Ennahda entretient à feu doux.

Au rythme des reniements par le parti majoritaire de ses propres engagements, le nouveau gouvernement se formera – si jamais il se forme – dans quelques mois. Suffisamment tard pour torpiller la saison du printemps, si ce n’est celle de l’été 2014. On vous le disait : vous allez adorer la nouvelle année.