Wahid Ibrahim : hommages

Il était remarquable ; sa disparition a été très remarquée. Les témoignages affluent, pas seulement de la part de ceux qui l’ont côtoyé mais aussi de la part de décideurs attentifs au secteur du tourisme comme Mehdi Jomaa, l’ancien chef du Gouvernement. Florilège.

 

Ahmed Slouma, ancien Directeur général de l’ONTT

Wahid Ibrahim qui vient de nous quitter nous a rejoint à l’ONTT en 1973 après un passage au Club Med et à la RTT. Dès le début, j’ai trouvé en lui un homme intelligent, perspicace, avec un grand sens de l’initiative. Chaque jour il nous venait avec une nouvelle idée, base d’un vrai programme de promotion du tourisme tunisien. Nous sommes devenus amis depuis. Durant les 35 ans de carrière commune nous n’avons eu aucun mal entendu. Wahid trouvait des solutions aux problèmes les plus difficiles. Nous nous sommes relayés dans plusieurs fonctions et nous sommes partis à la retraite la même année. Je lui rappelais souvent que j’étais son aîné de 2 mois. Je n’oublierai jamais le jour où je l’ai accompagné, un certain 14 juillet 1973 au Cap Bon. Nous avons passé la nuit au Club Med de Korba et nous avons rendu visite à sa famille à El Haouaria. Je conduisais une voiture qu’il venait d’acheter. Il n’avait pas encore son permis de conduire alors que je venais juste d’avoir le mien et c’était mon baptême pénible en conduite. Depuis, notre entente a été totale.
Que de souvenirs avec Wahid, de quoi écrire des livres.
Repose en paix cher ami. Mes condoléances sincères à ses deux fils Walid et Ghassen.

 

Mehdi Jomaa, ancien chef du Gouvernement

Je n’ai pas eu la chance de connaitre cet artiste des temps modernes, celui pour qui la Tunisie des côtes, la Tunisie de l’arrière-pays, la Tunisie des vestiges n’avait pas de secret. Cependant grâce à ceux qui l’ont côtoyé et apprécié J’ai pu découvrir la finesse de sa pensée sur l’art du voyage, l’art de recevoir, l’art du terroir, l’art de l’authenticité, l’art des saveurs et des senteurs que lui seul savait raconter. Il fut l’un des pionniers de cette “Tunisie Amie” qui avait su séduire tant d’étrangers de passage. Il fut l’un de ceux qui ont consolidé le socle d’une industrie florissante, celle du Tourisme de notre chère terre Tunisienne. Il était un mariage heureux entre fantaisie, professionnalisme et amour de son pays. Il va manquer à sa famille et à ses amis, à sa terre natale du Cap Bon, à sa Haouaria fière et sauvage. Et je sais qu’il manquera beaucoup à son ami, celui qui me l’a fait l’apprécier, Mohamed Ali Toumi.

Qu’il repose en paix. La Tunisie lui sera éternellement reconnaissante.

 

Slim Tlatli, ancien ministre du Tourisme

Wahid Ibrahim, un des piliers du tourisme tunisien, vient de nous quitter pour un monde meilleur. Un grand monsieur, l’amour du pays chevillé au corps, un humour décapant… un ami.
Allah Yarhmo.

 

Tijani Haddad, ancien ministre du Tourisme

Une icône du tourisme tunisien s’est éteinte. Wahid Ibrahim que j’ai connu sur les bancs de l’université puis durant sa longue et brillante carrière au service du tourisme. Artiste, poète, écrivain humoriste et innovateur, Wahid aimait créer l’insolite et le sensationnel. Sa plume a tissé des chefs-d’œuvre et a fait de lui une autre icône, celle de la toile. Que Dieu ait son âme.

 

Slah Maaoui, ancien ministre du Tourisme

WAHID IBRAHIM TIRE SA RÉVÉRENCE ! Un des piliers de l’administration du tourisme ; personnage caustique, exigeant, créatif. Wahid Ibrahim était un Grand Monsieur de l’ONTT, un homme inoubliable. Adieu l’ami!

 

Les funérailles de Wahid Ibrahim auront lieu aujourd’hui 4 juillet à 17h30 à El Haouaria.




Adieu Wahid, on t’aimait bien

Wahid Ibrahim n’est plus, et avec lui une grande figure de l’ONTT, un Directeur Général plein de verve et d’humour, jamais avare de la petite phrase qui fait mouche.

En février 1997, je consacrais un édito à son départ de la Direction Générale de l’ONTT…  « Salut Wahid on t’aime bien », déformant ainsi la chanson « Le moribond » de Jacques Brel. Aujourd’hui, c’est le vrai titre de cette même chanson que je suis contraint d’écrire : « Adieu Wahid , je t’aimais bien ».

  Lotfi Mansour




Même pas peur !

L’attaque contre des policiers, ce matin à Tunis, est d’une lâcheté sans nom. Si nous sommes endeuillés pour l’agent de police décédé, on ne peut que constater l’impuissance des commanditaires de cet acte ; il en faut beaucoup plus pour ébranler les Tunisiens et les faire douter de leur choix de la liberté et de la paix.

Quels qu’ils soient, ces commanditaires ne passeront pas. Nos rues, nos plages, nos cafés, nos hôtels seront pleins dès aujourd’hui, et nos urnes enfanteront une Tunisie sans fascistes.




Sousse Nord fête ses 40 ans

Interview de Habib Ammar, PDG de la Société d’Etudes et de Développement de Sousse Nord.

Pour son 40e anniversaire, la Société de développement de Sousse Nord a programmé une dizaine d’évènements dont un séminaire « La plaisance en Tunisie, une aubaine pour le développement du secteur touristique » tenu hier. Il a réuni des plaisanciers et des partenaires de la station de Port El Kantaoui.

Habib Ammar évoque le bilan et les projets à venir de cette société à la tête d’une station devenue un symbole de réussite : « Le succès indéniable de l’opération El Kantaoui la rend réplicable en Tunisie et sous d’autres cieux », écrivaient en 1998 des académiciens français dans un livre de référence, « Géographie humaine des littoraux maritimes » (Ed. SEDES 1998).

 

Habib Ammar, PDG de la Société d’Etudes et de Développement de Sousse Nord :
bilan et projets à venir




Un documentaire en l’honneur des bâtisseurs

« Des hommes et des étoiles » est le documentaire qui a été diffusé lors de la soirée de gala de Tunisia Hospitality Award et plébiscité par l’ensemble des invités.

 

Une occasion de rassemblement de la grande famille du tourisme, y compris de ses personnalités éminentes qui nous ont quittés : telle a été la philosophie de la cérémonie de remise des prix de Tunisia Hospitality Award avec l’exposition « Le passé, c’est l’avenir » et la diffusion du documentaire « Des hommes et des étoiles ».

Autant l’exposition que le documentaire rendaient hommage aux bâtisseurs de l’hôtellerie et du tourisme tunisiens.

Lire aussi notre article sur Tunisia Hospitality Award.




Tunisia Hospitality Award : Tourism is back!

Une salle comble, pas moins de 5 membres du Gouvernement dont René Trabelsi, Ministre du Tourisme, le Gouverneur de la Banque Centrale, de nombreux banquiers et bien entendu des professionnels du secteur de toutes les générations et de toutes les branches : une mobilisation qui semble signifier que l’intérêt pour le tourisme est de retour.

Le hasard du calendrier a voulu que la première édition du Trophée-Label Tunisia Hospitality Award (THA) se tienne le 19 juin, soit un jour après la divulgation des résultats de l’étude de KPMG initiée par la FTH.

Tandis que cette étude venait confirmer, devant un Chef de Gouvernement ravi, le poids réel du secteur dans l’économie du pays (voir notre article), la qualité et le nombre de participants à la 1e édition de THA, ce mercredi au Laico Tunis, ont incité le Ministre du Tourisme, René Trabelsi, à annoncer un nouveau paradigme pour le secteur : « Le pays a besoin de tourisme et le tourisme a besoin de financement… j’appelle donc les banques à financer le tourisme », a-t-il asséné.

Les participants à cette soirée de gala ont aussi pu visionner un documentaire inédit sur l’histoire de l’hôtellerie et du tourisme tunisien (à voir prochainement sur notre site), qui rendait hommage aux hommes qui ont fait le secteur : professionnels, hommes d’Etat et hauts fonctionnaires de la SHTT. Ce documentaire soulignait aussi l’engagement des hôtels d’aujourd’hui sur la voie de la qualité avec plus de 100 hôtels tunisiens jugés très bons ou excellents selon leur index annuel de ReviewPro.

Si la crise de ces dernières années a causé la fermeture des hôtels les moins compétitifs, ceux qui restent, ou du moins un bon nombre parmi eux, semblent engagés sur la voie de la compétitivité.

Ainsi, pas moins de 19 hôtels ont reçu le Prix de l’Excellence hôtelière sur la base de leur GRI annuel de ReviewPro.

Lors de la même soirée, les Trophées Jasmin d’Or ont distingué des hôtels mais aussi des associations de la société civile particulièrement engagés dans les domaines du tourisme durable, de la culture et de l’animation des régions.

Lotfi Mansour

Voir les lauréats en photos

 

Exposition “Le passé c’est l’avenir” en hommage aux bâtisseurs de l’hôtellerie et du tourisme tunisiens
THA_expo

A la table du Ministre René Trabelsi, d’éminentes personnalités dont 4 membres du Gouvernement et le Gouverneur de la BCT
THA_table_ministerielle

Une assistance nombreuse et des invités prestigieux
THA_invites_




Workshop FTH : en attendant le CST…

Les résultats de l’étude KPMG, dévoilée mardi 18 juin lors du Workshop de la FTH « Le tourisme, moteur de croissance », sont une première en Tunisie, même s’ils tendent à confirmer ce que tous les observateurs du secteur supputaient depuis si longtemps.

 

La contribution du tourisme à l’économie nationale est sous-estimée, même dans sa composante directe. Celle-ci ne serait pas de 4,1% comme estimé par notre comptabilité nationale, mais de 8,6%.

Toujours selon l’étude de KPMG, la contribution globale du secteur au PIB (directe, indirecte et induite) serait de 13,03% en 2017. On peut remarquer que cette estimation  rejoint peu ou prou celle du World Travel & Tourism Council, à savoir 14,2% pour la même année.
En 2019, l’étude prévoit une contribution globale du tourisme de 14,2%.

Ces chiffres semblent avoir convaincu les décideurs et ministres présents, et à leur tête le Chef du Gouvernement qui a tenu à affirmer l’engagement de l’Etat en faveur du tourisme et a appelé à un partenariat Etat-secteur privé.
Mission accomplie donc pour la FTH qui a su aller au-delà des intérêts de ses affiliés pour réaliser une étude attendue par l’ensemble des acteurs du tourisme tunisien.

Cependant, l’effort de la FTH n’est pas allé jusqu’à convaincre le Chef du Gouvernement d’annoncer la mise en œuvre effective du Compte satellite du Tourisme (CST).

« L’élaboration d’un CST de la Tunisie apparaît particulièrement indispensable et urgente », concluait en 2002 un rapport du même KPMG commandé par la Banque Mondiale.
En 2010, le gouvernement tunisien décida le lancement du CST. Nous espérons que sa mise en œuvre sera enfin annoncée.

Lotfi Mansour

L’arrivée du Chef du Gouvernement Youssef Chahed à l’UTICA pour présider le workshop.
Il est accompagné par (de droite à g.) le Ministre du Tourisme René Trabelsi, le Président de la FTH Khaled Fakhfakh, le vice-président de l’UTICA Hichem Elloumi et le président de la FRH Djerba Jalel Henchiri

workshopFTH-2




Il faut que ça cesse

Le Ministre René Trabelsi subit encore et toujours un interminable procès en illégitimité.

 

Tout est parti d’un article du site libanais El Mayadeen daté du 8 juin, et selon lequel les autorités tunisiennes auraient sécurisé la « délégation israélienne » lors du pèlerinage de la Ghriba.
Il n’en fallait pas plus pour enflammer certains médias tunisiens, sans que la conversion de « pèlerins juifs » en « délégation israélienne » n’éveille en eux le moindre soupçon.

Et revoilà le Ministre du Tourisme sommé de donner explication et démenti. Un rituel que René Trabelsi doit désormais prévoir dans son agenda au moins une fois par mois : « Oui, je suis juif, non je ne suis pas israélien, oui je mange kasher, non je n’ai rien contre la nourriture halal, oui j’encourage les juifs tunisiens à visiter leur pays natal, non je n’ai pas l’intention de leur interdire d’avoir deux passeports… ».
Bientôt on lui demandera d’instaurer aux frontières un “test idéologique” pour tout touriste voulant fouler la terre tunisienne : pas de Français votant Front National, pas d’Américains du Constitution Party, pas d’Allemands du NPD, pas de Loups Gris turcs… et pendant qu’on y est, pas de descendants de harkis algériens ni d’enfants de goumiers marocains ou tunisiens.

Drôle de pays où on peut monter en épingle une histoire de guide touristique qui aurait désigné en chuchotant (apparemment pas assez…) la maison où Abou Jihad a été assassiné par les services israéliens en 1988, pour ensuite mettre en cause le Ministre du Tourisme. Drôle de pays où l’on peut insinuer que le tourisme tunisien ne doit sa relative vigueur qu’aux 2000 juifs de la Ghriba, alors qu’il s’apprête à recevoir 9 millions de touristes. Drôle de pays où certains se croient en droit de sommer un Ministre du Tourisme – tunisien أباً عن جد, faut-il le rappeler – de s’expliquer à tout bout de champ sur ce qui s’écrit ou se dit dans les médias moyen-orientaux.

Assurément, le Ministre du Tourisme n’est pas parfait et son action est à parfaire. Mais de quel droit devrait-on lui faire subir cet interminable procès en illégitimité ? Il faut que ça cesse.

Lotfi Mansour




Tunisia Hospitality Award : le Jury désigne les lauréats

Les lauréats du Tunisia Hospitality Award ont été désignés par le Jury. Leurs noms seront divulgués lors de la cérémonie de remise des trophées, le 19 juin au Laico Tunis.

 

Réuni le 30 mai, le Jury du Tunisia Hospitality Award s’est prononcé en faveur de 20 hôtels dans diverses catégories, 4 associations, 3 journalistes des médias généralistes et 8 élèves en formation professionnelle. Leurs noms seront divulgués lors d’une soirée de gala le 19 juin au Laico Tunis.
Une cuvée exceptionnelle pour cette première édition du Tunisia Hospitality Award qui se tiendra sous le haut patronage de René Trabelsi, Ministre du Tourisme et de l’Artisanat, et en présence de plusieurs personnalités du tourisme, de la banque et de l’administration.

Premier Award hôtelier en Tunisie, le Tunisia Hospitality Award est aussi un label de qualité décernant deux types de trophées :

  • les trophées de « l’Excellence hôtelière » (17 hôtels, une chaîne hôtelière et un directeur général d’hôtel) selon l’indice GRI de ReviewPro, qui est une agrégation de toutes les notes que les hôtels ont obtenues durant une année sur 175 plateformes de réservation telles que Booking.com, TripAdvisor, Google+, HolidayCheck, TopHotels et bien d’autres ;
  • les trophées « Jasmin d’Or » récompensant des hôtels particulièrement impliqués dans les domaines de l’animation de leur région, de la culture et/ou du tourisme durable, ainsi que des associations agissant dans ces mêmes domaines. Des trophées Jasmin d’Or seront aussi décernés à une maison d’hôtes ou un gîte rural, ainsi qu’à 3 journalistes de la presse généraliste.

Ainsi, le Tunisia Hospitality Award sera sans conteste la nouvelle référence des hôtels tunisiens en matière de qualité des prestations telles qu’elles sont perçues par les clients, et d’innovation dans des domaines d’avenir pour notre tourisme.

Photo :
Réuni le 30 mai 2019 au Laico Tunis, le Jury de Tunisia Hospitality Award était composé de : (de dr. à gauche) Mariem Kamoun (docteur en tourisme), Slah Maaoui (président du jury Jasmin d’Or), Mounir Ben Miled (président du jury Excellence Hôtelière), Lotfi Mansour (président du Comité d’organisation), Raouf Ben Amor (assis à gauche : comédien, ancien Directeur de l’Animation et de la Communication des hôtels Abou Nawas), Emna Bouchoucha (consultante).
(Au centre, Wissem Souifi, Directeur général du Laico Tunis.)
Walid Tritar (FI2T) et Sonya Ayed (FTAV), empêchés pour cette réunion, ont participé activement à l’élaboration des trophées et des critères de sélection.




René Trabelsi : le pays a besoin de devises

Lors d’une rencontre à Nabeul organisée par l’Institut des Politiques Publiques du parti Machrou3 Tounes, il y a eu convergence de points de vue entre l’actuel Ministre René Trabelsi et l’ancien, Slim Tlatli. Le premier pour dire que notre tourisme « a besoin de devises et donc des marchés internationaux qui en sont pourvoyeurs », et le second pour insister sur le fait qu’ « il faut arrêter la course vers la seule augmentation du chiffre des entrées touristiques ». Décryptage.

 

Le paradoxe du tourisme tunisien peut se lire au niveau des chiffres des 4 premiers mois de l’année en cours, en comparaison avec ceux de la même période de 2010.

Année exceptionnelle en terme de croissance des entrées (+25,5% au 30 avril), 2019 ne pallie pas pour autant (pas encore…) les fragilités apparues depuis 2011, à savoir une augmentation des entrées ne s’accompagnant pas d’une progression des nuitées et des recettes.

En effet, pour les 4 premiers mois de cette année, on enregistre une baisse des nuitées (–27,1% au 30 avril par rapport à la même période de 2010). Idem pour les recettes en devises étrangères (–19% en euros et –33% en dollars US) ; une baisse dont la dévaluation du dinar n’est pas la seule explication.

La raison en est que depuis 2011, le tourisme tunisien a vu se transformer sa structure de clientèle en faveur des marchés maghrébins dont la durée de séjour est en moyenne moindre que celle des autres marchés (1,13 jours contre 6,8 pour les marchés européens en 2017) et le mode d’hébergement souvent non hôtelier.

Ainsi, restant moins dans le pays, les Maghrébins dépensent moins. La question pour les décideurs tunisiens est de rétablir l’ancien équilibre entrées/recettes/nuitées en incitant les Maghrébins à opter pour de plus longs séjours, et en augmentant le nombre d’entrées européennes.

Pour tous les marchés, le tourisme tunisien doit se montrer plus inventif en montrant toutes les possibilités de visites et d’expériences à vivre dans le pays.

Et montrer aux Algériens qu’il est plus intéressant pour eux d’opter pour un forfait dans un hôtel tunisien que de passer par le locatif. C’est ce qu’a démontré il y a quelques mois un éditorialiste algérien dans une vidéo sur Facebook.

A nos hôtels et agences de voyages de porter cette bonne parole aux oreilles des Algériens…

Lotfi Mansour