Tourisme : gestion à flux tendu

A l’image du stock de pièces de rechange de Tunisair, le tourisme vit sous le régime de la gestion à flux tendu. Pourvu que ça ne casse pas.

 

La 47e session de la réunion des représentants de l’ONTT, qui s’est tenue au Laico Tunis mercredi 9 janvier, était placée sous le signe d’une double progression, celle des prévisions pour l’été 2019 et celle des réalisations pour l’hiver en cours. C’est le cas pour la quasi-totalité des marchés européens.

Pour l’Allemagne, par exemple, l’année 2018 se clôture avec une augmentation des entrées de 51%. Le booking pour cet hiver progresse de 30%, et pour l’année 2019, la croissance attendue est aussi de 30%.

Des réalisations et des prévisions qui confortent le scénario du Ministre du Tourisme de finir 2019 avec 9 millions d’entrées. Le ministre veut de surcroit atteindre cet objectif avec les produits d’hiver à haute valeur ajoutée. « Si nous voulons atteindre cet objectif, il nous faut le faire entre novembre et mars », a-t-il asséné aux représentants de l’ONTT.

Si la question de la capacité de Tunisair à suivre la croissance du tourisme est revenue souvent dans les débats, celle de la réduction du budget de la promotion du Tourisme a été moins évoquée…

Tant va la cruche à l’eau…

En attendant un hypothétique Open Sky, les ambitions de croissance du tourisme tunisien restent tributaires du développement de la flotte de Tunisair, laquelle ne se fera qu’en 2020 (inchallah). Et puisque la restructuration de la compagnie ne semble plus d’actualité, les cadres de Tunisair continueront en 2019 à faire les contorsionnistes pour « faire plus de vols avec moins d’avions », avec un risque grandissant de pannes, sinon d’un ras le bol de subir les conséquences et les critiques pour des décisions qui leur échappent.

Démentir Gad Elmaleh

Les cadres du Tourisme (et le Ministre à leur tête) n’ont, eux, rien à envier à ceux de Tunisair, puisqu’ils doivent toujours « faire plus avec moins de moyens ». En effet, la prouesse de l’actuelle équipe au ministère du Tourisme ne serait pas de réaliser 9 millions d’entrées, mais de le faire avec un budget de promotion amoindri (49 millions de dinars comme en 2018, avec des prévisions de 1 euro pour 4 dinars*).

Malgré sa croissance, le tourisme s’est, en effet, vu couper les ailes par le gouvernement. Le volontarisme d’un René Trabelsi, qui pense que « des économies sont toujours possibles dans les budgets tels qu’ils sont », suffira-t-il à faire « décoller le tourisme en 2019 » comme il l’a déclaré ? Réussira-t-il à démentir la chanson parodique de Gad Elmaleh : « Petit oiseau, si tu n’as pas d’ailes , tu peux pas voler » ?…

          Lotfi Mansour

* le budget global du ministère du Tourisme diminue quant à lui de 4%.

Le Ministre du Tourisme René Trabelsi
en compagnie du PDG de Tunisair, Elyes Mnakbi

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Michel et René : même combat ?

Arrêt sur image : le Ministre du Tourisme et le comédien ont sans doute beaucoup de choses à se dire…

 

« Tout de suite on m’a catalogué, on m’a remis une étiquette : l’étiquette que j’avais quand j’avais 12 ans, 15 ans, 16 ans, 17 ans. Je suis devenu le “juif-tun” de service, il m’ont refait souffrir encore… » Ainsi s’emportait Michel Boujenah en 2015 contre ses collègues acteurs français… et ainsi aurait pu s’exprimer René Trabelsi après sa nomination au Ministère du Tourisme.

A moins qu’il n’ait envie de s’exclamer, comme le même Michel Boujenah, alias Bajou dans le film “Le Nombril du monde” – histoire d’un entrepreneur “juif-tun” au temps du Protectorat français : « Ena Françaoui ?! Ena ?! »

Michel comme René sont si tunisiens qu’ils n’ont « pas besoin de le dire, ça se voit trop » : conseil en forme de boutade donné jadis par un comédien à Michel Boujenah. Finalement ce dernier pourrait souffler à René sa propre devise de vie : « Fais ton métier, donne, écris des histoires. Sois généreux, mais ferme ta gueule, arrête de leur dire que tu as besoin d’être aimé. »

Lotfi Mansour

Photo : René Trabelsi et Michel Boujenah le week-end dernier au siège de l’OIF à Paris.




Anis Souissi, directeur du Royal Hammamet

Anis Souissi, précédemment directeur Marketing & Sales de l’hôtel Le Royal à Hammamet, vient d’être nommé Directeur de l’hôtel.

Anis Souissi est titulaire d’un diplôme de 3e cycle de Management du Tourisme (Perpignan, France) et d’un MBA en International Hotel and Tourism Management. Sa nomination vient à point nommé pour redonner à l’hôtel son lustre d’antan, notamment en matière d’organisation de congrès et d’événements.




Sami Ounalli au Mövenpick Tala Bay Aqaba

Sami Ounalli, précédemment DG du Radisson Blu Kigali, est nommé à la tête du Mövenpick Resort & Spa Tala Bay Aqaba en Jordanie. Cette nomination vient couronner une longue carrière dans la gestion hôtelière commencée notamment avec l’Odyssée Resort Thalasso & Spa Zarzis et les Radisson Blu de Djerba. Toutes nos félicitations.




E-reputation des hôtels : accord MCM/Review Pro

L’indice Global Review Index de Review Pro servira de base au baromètre hôtelier de TunisiaTourism.info et à la sélection des lauréats du prix Tunisia Hospitality Award qui se tiendra au mois de juin 2019.

 

En signant un contrat exclusif avec Review Pro, leader mondial de la gestion de l’e-réputation, MCM accède aux index GRI des hôtels tunisiens.

Les GRI permettront à letourismemagazine.com (édité par MCM*) de publier une analyse mensuelle de l’évolution de la gestion par nos hôtels de leur image sur le net.

Ils serviront aussi au portail BtoC TunisiaTourism.info à établir son baromètre mensuel des hôtels (voir le classement d’octobre) et à identifier les candidats au trophée Tunisia Hospitality Award dont la 1ère édition se tiendra en juin 2019.

Logo-THA-FinalRappelons que le GRI (Global Review Index) de Review Pro est l’indice de référence de l’industrie hôtelière pour la gestion de l’e-réputation, obtenu à partir des avis et commentaires des clients dans plus de 45 langues sur plus de 200 portails d’OTA dans le monde. Review Pro compte 43 000 sociétés clientes dont Radisson Hotel Group, Kempinski Hotels, Minor Hotels, Melia Hotels, ainsi que quelques hôtels tunisiens.

 

*MCM est l’éditeur de letourismemagazine.com et TunisiaTourism.info ainsi que l’organisateur de Tunisia Hospitality Award.




Athénée Thalasso : Spa Cinq Mondes se relance en Tunisie

Après l’échec d’une première expérience de partenariat en 2009 avec le centre Royal Thalassa Monastir, le pionnier du Spa français Cinq Mondes se relance en Tunisie avec l’Athénée Thalasso Djerba et deux autres centres.

 

Pour son 20e anniversaire célébré ce week-end, le centre de thalassothérapie Athénée Thalasso (Radisson Blu Palace Djerba), propriété d’UTIC Tourisme, s’est offert un partenariat avec Spa Cinq Mondes lui permettant d’enrichir sa gamme de soins et de produits.

Ce partenariat, annoncé lors d’une conférence de presse samedi 10 novembre au Radisson Blu Palace, permet à Cinq Mondes d’ajouter trois centres tunisiens aux 1000 “Spa partenaires” qu’il fournit déjà avec ses produits dans 35 pays. Ces “Spa partenaires” s’ajoutent aux 15 Spa sous enseigne (4 en propre dont un à Marrakech, et 11 en franchise) où est proposée l’intégralité des soins Cinq Mondes.

De fait, le pionnier français du Spa se relance en Tunisie à travers un accord exclusif de distribution avec une société sœur d’UTIC Tourisme ; il s’agit d’Ulysse Négoce, dirigée par Amel Chaibi et distributrice de grandes marques internationales de cosmétiques. C’est à travers cet accord que les produits Cinq Mondes seront également disponibles au sein des centres Spa des hôtels Mövenpick à Sousse et au Lac de Tunis.

Présent lors de la conférence de presse, le président de Cinq Mondes, Jean-Louis Poiroux, s’est félicité de cet accord qui permet à la marque française d’intégrer « une des plus grandes destinations de thalassothérapie en Méditerranée ».

Rzig Oueslati, DG de l’Office National du Thermalisme et de l’Hydrothérapie, ainsi que Zeineb Zouaoui, responsable du Tourisme médical et du Tourisme culturel au sein du ministère du Tourisme, ont profité de l’occasion pour afficher la volonté des deux institutions de relancer la thalassothérapie tunisienne. Rappelons que le nombre de curistes a décru de 150 000 avant 2011 à moins de 100 000 en 2017 (hors thermalisme).

Hichem Mahouachi, Commissaire du Tourisme à Djerba, a pour sa part souligné l’importance de la thalasso pour la destination Djerba (une vingtaine de centres). Mohamed Jerad, DG de l’hôtel Radisson Blu Palace, a précisé à ce propos que « un client sur trois de notre hôtel vient pour la thalasso ; une proportion qui double en hiver ».

Photo du haut : de gauche à droite, Zeineb Zouaoui (ONTT), Rzig Oueslati (Office National du Thermalisme et de l’Hydrothérapie), Jean-Louis Poiroux (Cinq Mondes), Mohamed Jerad (Radisson Blu Palace), Hichem Mahouachi (Commissariat au Tourisme de Djerba)

 

L’Athénée Thalasso, 20 ans de haut niveau

Le centre Athénée Thalasso est réputé depuis vingt ans pour la qualité de sa thalassothérapie traditionnelle associée à une carte innovante de soins spa (massage Kobido, soins aux dattes ou à la pomme de Djerba, nouveau massage Tuina-Detox…).

Marie-Noëlle Veillet, actuellement DG de l’hôtel et du centre de thalassothérapie Alliance Pornic (France) après avoir dirigé le centre Athénée Thalasso pendant 10 ans, était présente à la conférence de presse. Celle qui fut pendant de longues années la “marraine” de la thalassothérapie tunisienne, veillant au lancement et/ou à l’exploitation de plusieurs centres tunisiens (Bio Azur, Athénée Thalasso, Ulysse Thalasso), a insisté sur l’importance de maintenir dans les centres les soins d’eau de mer et la dimension santé de la thalasso, et de continuer sur la voie de l’instauration de normes. Elle a aussi exprimé son émotion de retrouver ses anciennes équipes de l’Athénée et de l’Ulysse Thalasso : « Le personnel est extraordinaire. On a l’amour, le bien-être, l’accueil… et les soins les meilleurs que je connaisse ».

Au micro, Marie-Noëlle Veillet avec à sa droite Kaïs Nabli, directeur du centre Athénée Thalassoatheneecinqmondes2




René Trabelsi, nouveau Ministre du Tourisme et de l’Artisanat

La nomination de René Trabelsi à la tête du Ministère du Tourisme met fin à la vacance du poste et à la surenchère de prétendants et des partis politiques depuis le départ de Mme Selma Elloumi à la Présidence de la République. L’arrivée du désormais ex-patron de Royal First Travel met le Ministère à l’abri des tensions et convoitises partisanes, et promet un redémarrage rapide de la machine du Ministère.

Un redémarrage qui reste toutefois conditionné par la constitution de l’équipe du nouveau ministre, étant donné le départ annoncé de l’actuel Directeur de Cabinet, Nabil Bziouech.




La gastronomie, vecteur de promotion

L’Institut Sidi Dhrif a vu aujourd’hui le lancement de la 4e édition du concours culinaire sélectionnant les chefs tunisiens qui représenteront la Tunisie aux compétitions internationales.

Organisée par l’Association des Maîtres des Saveurs et Gastronomes de Tunisie et l’association internationale des chefs WACS, cette édition était renforcée par le soutien du Ministère du Tourisme, de la Fédération Tunisienne des Restaurants Touristiques (FTRT), des fédérations des professionnels du tourisme FTH et FTAV ainsi que de Tunisair.

Inaugurant le concours, Nabil Bziouech, Directeur de cabinet de la Ministre du Tourisme et de l’Artisanat, a insisté sur l’importance qu’accorde désormais le ministère à la gastronomie comme élément important de l’attractivité de la destination. De son côté, le Directeur exécutif de la FTRT, Mohamed Houas, a annoncé l’organisation au début de l’année prochaine d’un nouvel événement gastronomique international à Tunis.




FTH : Fédération Tunisienne de l’Hilarité ?

L’information est passée presque inaperçue : une photo et une légende dans la page Facebook de la Présidence du Gouvernement pour dire que le Chef du Gouvernement a reçu mardi dernier une délégation de la FTH conduite par son président Khaled Fakhfakh. Mais sur la photo, point de Fakhfakh ni de Ministre du Tourisme (bizarrement absente de cette réunion).

Un communiqué de la FTH aurait pu éclairer notre lanterne sur le contenu de cette réunion, mais point de communiqué à ce jour, ni de post sur les réseaux sociaux. Circulez, il n’y a rien à voir !

Il ne nous reste plus qu’à jouer aux devinettes face à une photo mettant en avant des personnes dont le large sourire confine à l’hilarité. Mais de quoi rigole-t-on ? Ou faut-il se demander : de qui se moque-t-on ?

Lotfi Mansour




DER Touristik n’est pas à vendre

La direction de la communication du groupe REWE vient de publier un démenti à un article de l’Echo Touristique publié le 1er du mois. Selon cet article, le fonds d’investissement Carteras, actionnaire de Marietton, négocierait le rachat de DER Touristik.

Le communiqué du groupe allemand précise que « la rumeur s’est répandue en France via l’Echo Touristique que DER Touristik, la branche tourisme et voyages du groupe REWE, serait en voie d’être vendu au fonds d’investissement américain Certares. Cette rumeur est fausse. Le groupe REWE n’a aucun plan pour vendre DER Touristik ». Dont acte.