Mövenpick : « Rien ne change »

Question à Olivier Chavy, Président CEO Mövenpick Hotels & Resorts, après l’annonce du rachat de Mövenpick Hotels par le groupe Accor.

 

A propos des conséquences en Tunisie du rachat de Mövenpick Hotels par le groupe Accor (lire notre article), nous nous sommes adressés au Président de Mövenpick, Olivier Chavy, qui a aimablement répondu à notre question.

 

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Nous aimerions une précision de votre part à propos de la pérennité et du développement de la marque Mövenpick : l’intention est-elle de la garder et, le cas échéant, de la développer notamment en Tunisie ? En particulier, le quatrième Mövenpick que vous nous avez annoncé lors de l’inauguration du Mövenpick Hotel du Lac est-il toujours d’actualité ?

Olivier Chavy
Rien ne change, “business as usual”. Le quatrième Mövenpick sera annoncé prochainement, et les ambitions de la marque sur la Tunisie restent les mêmes.




Mövenpick Hotels dans le giron d’Accor

C’est officiel depuis ce matin : Accor Hotels a racheté Mövenpick Hotels & Resort pour 482 millions d’euros. La transaction ne sera effective que durant le 2ème semestre de l’année après approbation des autorités de la concurrence.

Ainsi, le leader européen de l’hôtellerie (4300 établissements dans 100 pays) se renforce des 83 hôtels de Mövenpick (dont 3 en Tunisie déjà ouverts) et d’une cinquantaine d’ouvertures prévues, dont une en Tunisie.




Hôtels : Tunis retrouve son lustre

Tunis se relance comme capitale du tourisme d’affaires avec les ouvertures officielles du Laico Tunis (aujourd’hui) et du Mövenpick Hotel du Lac (vendredi dernier) – qui viennent après le Four Seasons Hotel Tunis et précèdent la Cigale Gammarth.

 

Inauguré aujourd’hui par Mme Selma Elloumi Rekik, le Laico Tunis enrichit considérablement l’offre de la capitale pour le tourisme d’affaires et les congrès. Il offre pas moins de 9 salles de réunion totalisant une surface de 3000 m2, et les services d’un véritable hôtel business.

Cette ouverture intervient après celles du Mövenpick Hotel du Lac (salle plénière de 700 places), du Four Seasons Hotel Tunis (salle de 700 places) et de la Cité de la Culture (une salle de théâtre de 1800 places et deux salles de 700 et 300 places).

Dans la foulée, Tunis s’offrira bientôt le plus grand centre de congrès du pays au sein du futur La Cigale Gammarth avec une capacité de 5000 places ; ses travaux démarreront au début de l’année prochaine.

Cette nouvelle offre s’ajoute à celle existante, qui compte près d’une vingtaine d’hôtels haut de gamme avec des valeurs sûres comme les deux hôtels Concorde aux Berges du Lac, le Sheraton Tunis, le Novotel Tunis, le Golden Tulip Gammarth ou encore le Regency Gammarth.

Photo ci-dessus : la Ministre Selma Elloumi Rekik inaugurant le Mövenpick Hotel du Lac, avec Olivier Chavy, Président et CEO de la chaîne Mövenpick (à gauche), et Nicolas Pezout, Directeur Général de l’hôtel. La chaîne Mövenpick annonce par ailleurs la conclusion d’un accord pour un 4ème hôtel en Tunisie.

Inauguration officielle de l’hôtel Laico Tunis en présence de Mme Selma Elloumi Rekik inauglaicotunis




La FTH au salon de l’Artisanat

La 1ère participation de la FTH au salon de la création artisanale se fait sous le signe de la complémentarité entre hôtellerie et artisanat.

 

C’est à travers un grand stand de 238 m2 que la FTH participe au Salon de la Création Artisanale, comme l’a annoncé la Fédération hôtelière lors d’une conférence de presse tenue le 20 avril (photo).

L’objectif de cette participation est double : se rapprocher des Tunisiens, premiers clients de l’hôtellerie, et créer des synergies avec l’artisanat et les artisans.

En effet, la FTH réserve des prix d’un montant global de 10 000 dinars aux trois premiers lauréats du concours qu’organise le salon. Le lauréat du prix de la Création se verra en plus référencé dans les boutiques d’hôtels de différentes régions, tandis que les autres gagnants se verront octroyer une aide à la diffusion au sein des hôtels.

Ce salon sera aussi une occasion pour les Tunisiens de réserver leur hôtel pour les vacances d’été. Une soixantaine d’hôtels se relaieront pour des offres tarifaires « Réservation précoce » (early booking).




Des “commissions tourisme” dans les municipalités ?

La FTH appelle à une implication des municipalités dans le tourisme.

 

Il suffisait d’y penser : faire des conseils municipaux un acteur actif du développement touristique des localités, petites et grandes, dans les différentes régions. C’est ce à quoi appelle la FTH (voir communiqué) par la création de “commissions tourisme” au sein des conseils municipaux. La FTH rappelle aussi la contribution des hôtels (2% de leur chiffre d’affaires), « directement perçue par les municipalités », à l’embellissement des villes.

On aurait néanmoins souhaité que la taxe de séjour nouvellement créée soit affectée aux municipalités selon leur “mérite touristique”, comme il est d’usage dans d’autres destinations.

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

UNE COMMISSION « TOURISME » AU SEIN DE CHAQUE CONSEIL MUNICIPAL

Partant de la conviction que tout le territoire tunisien peut être déclaré « zone touristique », la Fédération Tunisienne de l’Hôtellerie considère que le tourisme devrait constituer un axe incontournable pour toutes les municipalités, sans aucune exception.
En effet, dans un pays trois fois millénaire, chaque localité tunisienne regorge d’attraits spécifiques et diversifiés. Qu’ils soient archéologiques, culturels, artisanaux, culinaires, naturels et bien d’autres encore, tous ces atouts gagneraient à être valorisés.

A l’approche des élections municipales, la FTH insiste sur la nécessité de créer une commission « tourisme » au sein de chaque conseil municipal élu. Elle invite les listes candidates aux élections à travailler sur le développement touristique de leurs communes et à profiter pleinement de la croissance du secteur afin de faire du tourisme autrement, du tourisme valorisant nos régions, notre culture, notre histoire, nos traditions. Les Tunisiens ont également démontré leur envie de découvrir leur pays, et pour diversifier les excursions, les communes se doivent de développer des structures d’accueil adaptées et valoriser leurs richesses locales.

L’engagement du secteur hôtelier à ce sujet n’est pas récent, puisque depuis 1996, les hôtels paient une taxe hôtelière représentant 2% de leur chiffre d’affaires, directement perçue par les municipalités et servant à la valorisation et à l’embellissement des villes.

Ainsi, tout en se félicitant du relatif redémarrage du tourisme, la FTH tient à souligner l’importance de ce secteur tant pour l’économie nationale que pour l’économie des différentes localités du pays.
La FTH rappelle à ce sujet que la balance commerciale étant fortement dégradée, il est primordial de communiquer sur le potentiel touristique de nos régions et d’accorder la plus grande attention à un secteur fortement pourvoyeur de devises, contribuant par la même occasion à la création d’emplois dans toutes les régions.

Le Bureau Exécutif de la FTH




Elections à la FTAV : le vrai enjeu

Prévues pour le 14 avril, les prochaines élections du bureau de la Fédération Tunisienne des Agences de Voyages et de Tourisme promettent du suspense entre une liste “Bleue”, prônant la « continuité », et une liste “Orange” qui mise sur le renouvellement. Menées respectivement par le Trésorier sortant (Jabeur Ben Attouch) et la Secrétaire Générale sortante (Nadia Ktata), les deux listes, au-delà des couleurs et des slogans, représentent deux tendances bien distinctes.

 

L’ombre de Toumi

Chacune des deux listes ne manque pas de personnalités connues et expérimentées, cependant elles n’ont pas les mêmes allégeances. De fait, le clivage réel entre les deux réside dans leur proximité réelle ou supposée avec le président sortant, Mohamed Ali Toumi. La liste “Bleue” est perçue comme proche de celui-ci et défendant sa vision. Les “Oranges” jouent, quant à eux, la carte du « renouvellement » et du « rassemblement » prônés dans leur vidéo de campagne (voir la vidéo).

Pour les agences de voyages, le choix serait donc entre, d’une part, une ligne dure – certains diront de guerre ouverte – dans les relations de la FTAV avec les autres acteurs du tourisme ; c’est la ligne mise en pratique par le Président sortant et qui a abouti à une quasi rupture des relations avec l’administration du Tourisme. Et d’autre part, une ligne pragmatique visant l’apaisement entre la FTAV et le reste du secteur.

Ce clivage, loin d’être anecdotique, risque de peser fort dans l’avenir de la FTAV. L’enjeu véritable de ces élections est bel et bien un choix entre l’isolement, même relatif, de la FTAV, ou sa réintégration dans le jeu d’influence et de négociation qui lie les fédérations professionnelles et l’administration du Tourisme.

                                                                                                                                           LM




Partenariat TunisiaTourism.info - FTH

La FTH vient de signer un accord avec le portail TunisiaTourism.info pour le référencement des hôtels adhérents et pour le lancement d’un prix annuel des meilleurs hôtels en Tunisie.

 

La FTH et la société MCM ont signé hier une convention de partenariat pour le référencement des adhérents de la FTH sur le portail TunisiaTourism.info géré par MCM. Cette convention vise à faire exister le maximum d’hôtels sur le Net et à favoriser la réservation en direct auprès des hôtels.

L’accord signé entre les deux parties élargit leur coopération aux projets de MCM touchant à l’hôtellerie tel que le projet de lancement d’un prix annuel des meilleurs hôtels qui fera office de label de qualité. C’est ainsi que les hôtels nominés à ce prix seront ceux obtenant les meilleurs scores des clients sur les principaux OTA. La sélection des hôtels se fera ensuite par un jury FTH/MCM qui serait aussi élargi à des représentants d’autres acteurs du tourisme.

Ainsi TunisiaTourism.info, après l’ONTT et Tunisair, comptera la FTH parmi ses partenaires officiels. Le site renforcera sa ligne éditoriale en assurant la promotion non seulement de la destination, de ses produits et régions, mais aussi du secteur, de ses entreprises et de ses métiers, notamment à travers sa web TVTunisiaTourism.TV.

De gauche à droite :
Fatma Ben Nour (Directeur exécutif de la FTH), Rym Belajouza (Secrétaire Générale), Mehdi Allani (Président de la commission Promotion et Marketing), Lotfi Mansour (MCM-TunisiaTourism.info), Khaled Fakhfakh (Président de la FTH), Guillemette Mansour (MCM-TunisiaTourism.info), Mouna Allani (Présidente commission Communication de la FTH), Dora Miled (Trésorière), Amina Sta (Vice-trésorière)

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FTH-gouvernement : “il n’y a pas d’amour…”

Malgré les embrassades, la défiance est toujours là entre les professionnels et le gouvernement.

 

La rencontre entre les hôteliers et le chef du gouvernement à Tozeur est différemment interprétée chez les hôteliers. Rendez-vous raté pour les uns, début d’un dialogue pour d’autres. Un état d’esprit que résume un haut responsable de la FTH par une boutade : « Youssef Chahed nous a dit comme De Gaulle, “Je vous ai compris !” ». Ou cet autre responsable au sein de la FTH qui commente sur Facebook la rencontre de Tozeur par un : « J’abandonne, je n’ai plus de force ».

Ainsi donc, malgré la bonne humeur et les embrassades, la défiance est toujours là entre des hôteliers au bord de l’asphyxie financière – ne demandant « rien pour eux-mêmes » mais une incitation fiscale pour les investisseurs qui voudraient bien s’intéresser au tourisme – et un gouvernement apparemment plus soucieux du “qu’en-dira-t-on”, et pour qui le tourisme n’est plus qu’une priorité de circonstance.

Il est indéniable que l’actuel gouvernement est bien disposé envers les hôteliers, comme il est plein de bonne volonté envers un secteur qui a payé le prix lourd de l’instabilité politique du pays. Mais pas suffisamment pour l’inscrire comme secteur prioritaire dans le Code des Investissements, ni même pour accepter de faciliter le financement de l’activité de ses entreprises.

La succession de ces occasions manquées et l’allongement de la liste des taxes spécifiques au tourisme (qu’on oublie vite d’affecter au tourisme, comme la taxe de l’environnement ou la dernière née, la taxe d’hébergement) accréditent l’idée, de plus en plus partagée par les professionnels, que le mot d’ordre du gouvernement envers le secteur du tourisme est : « Débrouillez-vous ! »

On dit qu’ « il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour ». Les semaines à venir nous diront si le gouvernement Chahed consentira à joindre les actes à la parole, et si on assistera à un rabibochage ou à un divorce entre le gouvernement et les hôteliers.

Lotfi Mansour

Lire notre article : “Tourisme-Tozeur : point d’annonces, plein d’échange”

Photo : à gauche, Selma Elloumi, Ministre du Tourisme, et Youssef Chahed, Chef du gouvernement. A droite, Khaled Fakhfakh, président de la Fédération Tunisienne de l’Hôtellerie.




Tourisme-Tozeur : point d’annonces, plein d’échange

De Tozeur, la délégation de la FTH venue à la rencontre du Chef du gouvernement est rentrée satisfaite, même si elle n’a pas obtenu satisfaction sur le dossier du financement de l’hôtellerie.

 

Le déplacement du gouvernement à Tozeur a été couronné d’annonces en faveur de la région ainsi que de l’artisanat national, dont le plan de développement 2017-2021, élaboré par le Ministère du Tourisme et de l’Artisanat, est approuvé. Les hôteliers, quant à eux, doivent patienter encore un peu.

Réunis autour de Youssef Chahed et des membres de son gouvernement dont Mme Selma Elloumi, les membres de la FTH ont pu, à défaut de décisions, s’assurer de la bonne volonté du Chef du gouvernement à trouver des solutions à leurs problèmes. Le premier de ces problèmes étant le financement du secteur.

A la veille d’une reprise annoncée du tourisme, les hôteliers font face à une raréfaction des sources de financement de leur activité. Ils proposaient à cet effet la défiscalisation des bénéfices réinvestis dans le tourisme par les sociétés d’autres secteurs. Le Chef du gouvernement a conditionné une telle défiscalisation à la réalisation d’une étude d’impact et à la sélection des hôtels susceptibles de recevoir de tels fonds. Une sélection qui exclurait, selon lui, « les gens qui ont échoué ».

Pour le Chef du gouvernement, il est exclu qu’une telle mesure puisse profiter à tous les hôteliers : « Il faut savoir trancher », a-t-il martelé.

Concrètement, une commission sera formée bientôt pour refaire des propositions dans ce sens.

Maison du Tourisme : un début de solution

Le problème du chantier de la Maison du Tourisme, à l’arrêt depuis 2011, semble s’acheminer vers une solution. En effet, la FTH avait entamé la construction de ce siège des fédérations du Tourisme sur un terrain mis à sa disposition par l’Etat en 2009 avec une promesse de cession pour un dinar symbolique ; une promesse reniée par les gouvernements post-révolution. Sans titre de propriété et donc sans crédits bancaires, la FTH a dû arrêter ce chantier. La solution proposée lors de ce déjeuner-débat consiste en une vente par l’Etat dudit terrain avec facilités de paiement.

Open Sky : rendez-vous en mars

Interpelé sur le retard pris dans la conclusion de l’accord sur l’Open Sky avec l’Union européenne, le Chef du gouvernement a déclaré que ce retard était du fait de l’Union européenne : « La balle est dans le camp européen », a-t-il précisé. Un nouveau round de négociations est prévu, selon M. Youssef Chahed, pour le mois de mars.

Ambiance studieuse lors du déjeuner-débat à l’hôtel Ksar Rouge (Magic Hotels)

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Les hôteliers présents ne manquaient pas de gaieté

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Thermalies 2018 : la thalasso tunisienne revit

Il y avait affluence sur le stand tunisien du salon Thermalies tenu à Paris du 1er au 4 février. La douzaine de centres tunisiens présents au salon étaient quasi unanimes à décrire « des signes de sortie de crise » de la thalassothérapie tunisienne, dont le nombre de curistes a été divisé par trois entre 2011 et 2016 (passant de 160 000 à seulement 50 000 curistes).

Même si cette affluence est le fait de « revenants », l’optimisme était de rigueur chez les responsables des centres tunisiens, d’autant plus que la destination affichait, dévaluation du dinar oblige, des tarifs des plus compétitifs (à partir de 500 euros la semaine) avec une offre de qualité de centres réputés sur le marché français comme les Hasdrubal, Ulysse et Athénée Thalasso, Odyssée Resort Zarzis ou encore La Cigale Tabarka et The Residence Tunis.

Le nouveau portail TunisiaTourism.info organisait sur le salon un jeu-concours pour gagner un séjour thalasso d’une semaine pour deux personnes.